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Réfer. : AL2305
Auteur : T. Vaughan.
Titre : L'Art Hermétique à découvert.
S/titre : Traduction Française du "Lumen de Lumine".

Editeur : xxxxx. xxxx. J.C. Bailly. Paris 1989.
Date éd. : 1787 .




**** A T T E N T I O N ****

Ce document étant sujet à droits d'auteur, n'est composé que du début, et des tables éven-
tuelles. Reportez-vous aux références ci-dessus
pour vous le procurer.

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L'art hermétique à découvert
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(C) Copyright J.-C. Bailly 1989 ISBN 2-86554-019-7
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T. VAUGHAN
L'ART HERMETIQUE A DECOUVERT
Introduction et notes par DIDIER KAHN
A Paris chez J.-C. Bailly, Éditeur 1989
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INTRODUCTION
L'ouvrage paru en 1787, sans nom d'auteur ni indication de lieu, sous le titre de L'Art Hermetique à decouvert
ou nouvelle Lumière Magique, n'a été identifié par aucun
des bibliographes et chercheurs qui l'ont signalé.
Ladrague, dressant le catalogue de la bibliothèque Ouvaroff,
signale à juste titre que « l'orthographe est beaucoup
plus ancienne que la date indiquée sur le volume »; il
déclare ensuite que « le style et l'impression [...] décèlent
une production étrangère à la France », puis ajoute, hélas
sans donner ses raisons: « Tout nous porte à croire que
c'est une production russe » (1). Stanislas de Guaita le décrit
simplement comme « un livre très rare » (2). Caillet se
borne à reproduire la notice de Ladrague (3), tandis que
Dorbon, qui mentionne lui-même l'exemplaire de Guaita,
ajoute, citations à l'appui: « L'orthographe en est
singulière et dénote un étranger » (4). Duveen, de son côté,
fait preuve d'un bon esprit d'observation lorsqu'il remarque
la « compagnie de la croix d'or. R. C. » mentionnée à la
page 31, au sujet de laquelle il renvoie à A. E. Waite (5). Le
National Union Catalog ne connaît de l'ouvrage que le
titre. Enfin, Allen Debus le range, non sans raison


1. M. Ladrague: Sciences secrètes (Moscou, 1870), réimpr. Paris, 1980, p. 62 a, n° 599.
2. René Philipon, Bibliothèque Stanislas de Guaita (Paris, 1899), réimpr. 1980, p. 4, n° 20.
3. A. Caillet, Manuel bibliographique des sciences psychiques et occultes (Paris, 1913), réimpr. Nieuwkoop, 1964, vol. I, p. 66 a, n°
464.
4. Dorbon, Bibliotheca Esoterica (Paris, 1940), p. 19 a, n° 146. 5. A. E. Waite, Brotherhood of the Rosie-Cross (London, 1924), réimpr. New York, 1961, p. 343; cf. Denis I. Duveen, Bibliotheca
alchemica et chemica, London, 1949 (réimpr. 1965), p. 28. Sur ce
curieux détail, voir ci-après, pp. 45-47.

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d'ailleurs mais toujours sans l'identifier, parmi les livres
témoignant « d'un intérêt grandissant pour les sciences
occultes dans les dernières décennies du XVIIIe siècle » (6),
En fait, seule la propriétaire d'une collection privée
anglaise, Mme Y., y a reconnu une traduction française du
Lumen de Lumine: or A new Magicall Light d'Eugenius
Philalèthe (Thomas Vaughan) (7). Cette traduction circulait
certainement en France dès avant le XVIIIe siècle,
puisqu'on en retrouve une moitié dans l'un des manuscrits
de Jean Vauquelin des Yveteaux (1651-1716) (8); en effet, le
manuscrit 359 de la Bibliothèque centrale du Muséum
d'Histoire Naturelle de Paris, écrit de la main de Vauquelin
(Receuil de plusieurs traittés de la philosophie
hermétique, pp. 621-634), contient sous le titre de
Cabalistiques Instructions une version équivalant aux
pages 48 à 96 de la présente traduction, quoique souvent
différente sur de multiples détails (9). Lorsque le texte fut
édité au XVIIIe siècle, ce fut évidemment d'après un pareil


6. Cf. A. G. Debus: « The Paracelsians in eighteenth century France: « Renaissance tradition in the age of the Enlightenment »,
Ambix, XXVIII (1981), p. 47.
7. Lumen de Lumine: or A new Magicall Light discovered, and Communicated to the World By Eugenius Philalethes (London,
1651).
8. L'emprunt probable de « Urim et Thumim » à J. Hartprecht (1657) que nous évoquons ci-après, p. 33 et n. 95, fournit du moins
un terminus a quo. Sur Vauquelin des Yveteaux et ses manuscrits, cf. S.
Matton: « Une autobiographie de Jean Vauquelin des Yveteaux: le
traité De la pierre philosophale », Chrysopoeia, t. I, fasc. I (janv.-
mars 1987), pp. 31-35.
9. Le sommaire du Receuil présente ainsi le texte (ms. 359, p. 1): « De la 1e. matiere 621. ou misteres phisiques cabalistiques ». La
fin, plus développée que dans la traduction que nous réimprimons ci-
après, est la suivante (ms. 359, p. 634 le premier mot est le dernier
de notre texte, ci-après p. 96) « ... l'unité d'où tout procède et au quel
tout doit retourner comme à son créateur et à son principe.
Dieu soit loüé et la tres sainte trinité. fin de tous les misteres philosophiques heureus qui les comprend. »

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manuscrit, peut-être difficilement déchiffrable, ce qui
expliquerait en partie les bizarreries de style et d'orthographe
signalées, comme nous l'avons vu, par les bibliographes.
Ajoutons enfin qu'il est possible que notre
édition ait émané d'un cercle maçonnique, comme nous
tenterons de l'établir à partir d'une observation de M. J.-C.
Bailly sur un détail typographique de la page de titre.

Thomas Vaughan lui-même est encore peu connu en France: une courte notice d'Emmanuel d'Hooghvorst dans
la revue suisse Inconnues (10), un article bref mais substantiel
d'Antoine Faivre dans l'Encyclopoedia Universalis (11), et
l'enregistrement sur mini-cassette d'une conférence donnée
par Salomon Lancri sur le thème: « Thomas Waughan
[sic] Rose-Croix et Adepte » (12), tels sont à notre connaissance
les seuls documents critiques de langue française que
l'on puisse actuellement relever. L'un des traités de
Vaughan, Caelum Terrae, a été traduit dans Inconnues par
A. Deruyt (13); la traduction d'un autre de ses traités,
Euphrates, or the Waters of the East, était annoncée dans
la même revue (14), mais n'a jamais paru. Bernard Husson,
qui a de son côté évoqué Vaughan à plusieurs reprises,
notamment dans ses commentaires au Viridarium
Chimicum (15) et dans son introduction au Discours


10. Introduction au Traité du ciel terrestre de Vaughan, dans Inconnues, 13 (1958), pp. 72 sqq.
11. Encyclopoedia Universalis, vol. XX (Paris, 1975), p. 2014b. 12. Société Théosophique de France, s. d. (ca. 1980), 4, square Rapp. 75007 Paris. Salomon Lancri y étudie la cosmologie développée
par Vaughan (entre autres à partir du Lumen de Lumine) dans ses
rapports avec la « doctrine secrète » de Mme Blavatsky. Un tel rapprochement
était fatal depuis l'éd. de Waite en 1919 (cf. infra, n. 19).
13. Inconnues, 13 (1958), pp. 76-111, et 14 (1960), pp. 35-63. 14. Inconnues, 13, 3° p. de couverture. 15. Viridarium Chimicum ou le Jardin Chymique (Paris, 1975), pp. 90 sqq.

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d'Auteur Incertain sur la Pierre des Philosophes (16), s'est
efforcé d'attirer l'attention sur l'alchimiste anglais, jugeant
à juste titre qu'« aucun lecteur ne peut rester indifférent
au talent littéraire et poétique déployé par Thomas
Vaughan » (17). Les éditions Gutenberg Reprints, en
réimprimant la présente traduction du Lumen de Lumine,
viennent ainsi combler une importante lacune.

Thomas Vaughan, alias Eugenius Philalèthe
(1622-1666)

Il a fallu attendre l'érudit anglais A. E. Waite pour que soit mis fin à la confusion entre les deux Philalèthes,
Eugenius et Eyrénée (l'auteur de L'Entrée ouverte au
palais fermé du roi) (18). Une fois réglé ce problème
d'identification, et après la réédition procurée par Waite
des oeuvres de Vaughan (19), c'est surtout F. E. Hutchinson
qui a réuni les informations biographiques nécessaires, à
l'occasion de son livre consacré au frère jumeau de


16. Cf. Cahiers de l'hermétisme: Alchimie (Paris, 1978), p. 35. 17. Ibid. 18. A. E. Waite, Lives of Ihe Alchemystical Philosophers (London, 1888), p. 187. Pour un bref historique de cette confusion,
voir R. S. Wilkinson: « The problem of the identity of Eirenaeus
Philalethes », Ambix, XII (1964), p. 35. Sur Eyrénée Philalèthe,
outre l'article précité, voir encore « Letters to the editor », Ambix,
XIII (1965), pp. 52-54; R. S. WiLkinson: « Letter to the editor on
the identity of "Eirenaeus Philalethes" », Ambix, XIX (1972), pp.
204-208, et: « Some bibliographical puzzles concerning George
Starkey », Ambix, XX (1973), pp. 235-244. William Newman pense
maintenant pouvoir définitivement établir que G. Starkey est bien
l'auteur des traités attribués à Eyrénée Philalèthe: cf. le résumé de sa
communication au colloque de Groningen (17-19 avril 1989) dans
Alchemy 1989 (Abstracts), Groningen, 1989, p. 29 (un compte-
rendu de ce colloque doit paraître dans un prochain numéro de la revue
ARIES, en attendant la publication des actes).
19. The Works of Thomas Vaughan (London, 1919), réimpr. New York, 1968.

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Thomas, le poète Henry Vaughan (20). Nous disposons
maintenant d'un outil de travail appréciable, grâce à
l'initiative d'Alan Rudrum qui a donné tout récemment
une édition critique des oeuvres de Thomas Vaughan, auxquelles
sont joints quelques extraits de ses notes personnelles
manuscrites, connues sous le titre de Aqua vitae
non vitis. C'est à ce travail que nous empruntons
l'essentiel de notre documentation (21).

Comme le rappelle A. Rudrum, la vie de Thomas Vaughan reste en définitive assez mal connue. Les deux
frères naquirent à Newton (Pays de Galles) en 1622. De
1632 à 1638, ils furent instruits par leur tuteur Matthew
Herbert, curé de Llangattock. En 1638, Thomas était étudiant
non diplômé (« undergraduate ») au Jesus College
d'Oxford, probablement avec son frère. Tous deux devinrent
sous le tutorat de Herbert d'éminents latinistes; ils
apprirent les rudiments du grec. Selon Anthony Wood (22),
Thomas fut réputé pour sa connaissance de plusieurs
langues orientales, qu'il dut acquérir par la suite, lorsqu'il
se plongea dans les anthologies du savoir hermétique: en


20. Henry Vaughan: A Life and Interpretation (Oxford, 1947), cité ci-après sous l'abréviation Life. Le Dictionary of English Biography
proposait déjà sur Thomas Vaughan un article substantiel (cf.
vol. LVIII, 1899, pp. 181 sqq.).
21. The Works of Thomas Vaughan, edited by Alan Rudrum (Oxford, Clarendon Press, 1984), cité ci-après sous l'abréviation
Works. Alan Rudrum y signale deux thèses inédites sur Thomas
Vaughan: O. E. Crawshaw, The alchemical ideas of Thomas Vaughan
and their relationship to the literary work of Henry Vaughan (Ph. D.,
Univ. of Wales, 1970), et Thomas S. Willard, The Life and Works of
Thomas Vaughan (Ph. D., Univ. of Toronto, 1978). Ajoutons-leur
celle de G. K. Hamilton: Three worlds of light: the philosophy of
light of Marsilio Ficino, Thomas Vaughan, and Henry Vaughan (Ph.
D., Univ. of Rochester, 1974). On complétera cette bibliographie en
y joignant les différents ouvrages et articles sur Vaughan cités ci-
après.
22. Athenae Oxonienses (London, 1721), ii, p. 368.

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Fin du texte de ce document, ce document étant sujet à droits d'auteur.

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L'Art Hermétique à découvert.


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La présente édition de L'art hermétique à découvert a été établie
d'après l'exemplaire de Mme Y. (collection privée). Nous l'avons
reproduit avec un grand souci de fidélité, tel que fut imprimé
l'original, sans corriger les erreurs ou imperfections que l'on rencontre
parfois dans les éditions anciennes.

Exemplaire n°
000055

Achevé d'imprimer sur les presses de Compédit Beauregard s.a. à La Ferté-Macé

pour le compte de J.-C. Bailly, Editeur

Reproduction partielle ou totale réservée
(C) BAILLY - 1989
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Le rare traité paru en 1787 sous le titre de L'Art
Hermétique à découvert n'avait été identifié par aucun
bibliographe; on sait à présent qu'il s'agit de l'unique
traduction française du Lumen de Lumine, un texte-
clé dans l'oeuvre alchimique de Thomas Vaughan
(Eugenius Philalèthe). Cet alchimiste anglais qui
vécut au XVIIe siècle, contemporain du fameux Eyrénée
Philalèthe avec lequel on le confondit souvent,
et qui publia la première traduction anglaise des
manifestes Rose-Croix, est peu connu en France.
Pourtant, sa renommée était encore assez grande au
XVIIIe siècle pour que Jonathan Swift lui-même se
soit inspiré de ses idées dans son Conte du tonneau,
et il n'est pas exclu que Goethe l'ait à son tour lu
et utilisé.

Mais l'intérêt de L'Art Hermétique à découvert
est aussi de nous fournir un précieux témoignage sur
la documentation alchimique que s'efforçaient de
rassembler, à la fin du XVIIIe siècle, les amateurs
d'hermétisme, si souvent affiliés alors à des loges
maçonniques.

Dans une introduction qui s'attache d'abord à
retracer la vie de Thomas Vaughan, Didier Kahn
évoque ces étranges personnages de l'ésotérisme des
Lumières, qui prêtaient volontiers à la franc-
maçonnerie une origine et un but purement alchimiques.
Puis il montre comment l'oeuvre de Thomas
Vaughan, et notamment le Lumen de Lumine, put
à plusieurs reprises attirer l'attention de la « franc-
maçonnerie occultiste ».

TIRAGE LIMITÉ NUMÉROTÉ
200 F

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