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Réfer. : 1401 .
Auteur : Marcard, René.
Titre : Petite histoire de la Chimie et de l'Alchimie.
S/titre : D'Hermès à Lavoisier.

Editeur : Editions Delmas. Bordeaux.
Date éd. : 1938 .
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**** A T T E N T I O N ****

Ce document étant sujet à droits d'auteur, n'est composé que du début, et des tables éven-
tuelles. Reportez-vous aux références ci-dessus
pour vous le procurer.

**** A T T E N T I O N ****



Petite histoire de LA CHIMIE et de L'A L C H I M I E
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RENE MARCARD *
Petite histoire de LA CHIMIE et de L'A L C H I M I E
Avec 4 hors-texte et six culs-de-lampe de R. CAMI
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EDITIONS DELMAS
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Copyright 1938 by Editions Delmas Bordeaux
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AVANT-PROPOS « Le sort en est jeté; j'écris mon livre. » (Jean KEPLER.)
En rédigeant ces quelques chapitres, je n'ai pas voulu faire oeuvre d'historien, mais de simple « conteur d'histoires
».
J'ai tenté, en un modeste « essai », de faire revivre dans leur cadre les hommes qui, d'Hermès à Lavoisier, construisirent
pierre par pierre l'extraordinaire édifice de la chimie.
Il est toujours malaisé de s'abstraire de toute influence moderne quand on juge les conceptions des vieux auteurs.
Mais si l'on veut bien se rappeler que la science est en
perpétuel état d'évolution et examiner chacun dans son
temps, à la lumière des connaissances du moment, combien
les figures de Geber, d'Albert le Grand, de Roger Bacon,
de Raymond Lulle, d'Arnauld de Villeneuve, de Paracelse,
nous paraissent alors singulièrement magnifiées.
Mon ambition n'a donc pas été de rédiger un traité historique complet, mais seulement une toute petite étude
destinée à faire mieux connaître une science dont le développement
fut l'un des principaux facteurs de la civilisation,
comme elle et avec elle sans cesse en progrès. J'ai tenté
d'éviter les deux principaux écueils inhérents à toute tentative
de vulgarisation: la trop grande simplicité, et aussi la
trop grande complexité, plus redoutable encore quand il
s'agit de doctrines ardues comportant des théories abstraites
qu'il n'est pas toujours commode de mettre à la portée de
chacun. D'ailleurs, en pareille matière, on ne peut innover,
et j'ai dû faire de larges emprunts à tous ceux qui, de près
ou de loin, s'intéressèrent à l'alchimie, mère incontestée
de notre chimie moderne. Afin de présenter des témoignages
authentiques, j'ai puisé à même dans les vieilles anthologies
et dans les mystérieux grimoires. La bibliographie
concernant ce sujet est extraordinairement touffue; à côté

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d'opuscules dénués de tout intérêt, on trouve nombre d'ouvrages
particulièrement importants. Parmi les classiques, on
peut citer : la Bibliotheca chimica curiosa de Manget,
l'Histoire de la philosophie hermétique de Langlet du
Fresnoy, des dictionnaires ou des « bibliothèques des philosophes
chimiques », et, dans les temps modernes, diverses
oeuvres magistrales: l'Histoire de la chimie de Hoeffer, celles
de Gmelin, de Kopp et de Delacre, la Philosophie chimique
de J.-B. Dumas, les Recherches sur l'alchimie de Marcelin
Berthelot, celles de Figuier, et aussi d'Albert Poisson, jeune
savant de haut mérite, mort prématurément.
Trop souvent, on n'a voulu voir dans les vieux alchimistes qu'une secte de fous, de maniaques, d'illuminés,
poursuivant sans méthode, mais avec une obstination digne
d'une meilleure cause, la conquête de la panacée ou du
grand Magistère par les voies les plus extravagantes. On a
ri étourdiment de ces chevaliers du grand oeuvre, de ces
chercheurs d'or, généralement de basse lignée et de petite
condition, tel ce Jacob Boehm, le savetier-philosophe;
beaucoup, en effet, ont oublié que le génie n'est pas l'apanage
d'une caste, et que, pour vivre, le grand Képler vendait
de petits almanachs astrologiques, tandis que Spinoza polissait
des verres de lunettes.
On peut bien pardonner aux vieux alchimistes l'allure étrange qu'on leur prête, souvent trop généreusement, car
tous luttèrent courageusement, au complet mépris de leur
vie, pour le triomphe des idées qui leur étaient chères;
combien seraient aujourd'hui capables d'un tel sacrifice? De
ces théories fameuses il ne demeure rien, sauf le concept de
l'unité de la matière, sorti victorieux de tant de vicissitudes;
mais si, de l'ancienne Egypte, il ne subsiste que quelques
ruines, doit-on en conclure que sa civilisation fut méprisable?
Et si, de Ramsès, il ne reste qu'une momie recroquevillée,
faut-il en déduire que son règne fut sans gloire et
sans fastes?
A la vérité, l'homme, anxieux de pénétrer les mystères de son origine et de son devenir, a toujours cherché à interpréter
les innombrables énigmes qu'il rencontrait à chaque
page du grand livre de la nature, mais, presque toujours,
il en fut fort empêché. « Je suis ce qui a été, ce qui est, ce
qui sera, et personne n'a percé l'enveloppe qui me recouvre
», lisait-on sur le socle d'une statue égyptienne; nous

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évoqueront bientôt la mémoire de ceux qui, après des siècles
d'effort, parvinrent péniblement à soulever un tout
petit pan de l'ample voile d'Isis.

* * *
Quand l'homme eut adapté l'outil à sa main et se fut rendu maître du feu, il avait réalisé un progrès considérable.
Après l'âge de la pierre vint l'âge du bronze, où déjà s'affirmait
une technique métallurgique naissante. L'intelligence
s'affinait, et l'homme ayant dépouillé la brute ancestrale, en
partie tout au moins, devint avide de connaître les secrets
de la nature dont le mystère l'écrasait.
Dans les plaines chaldéennes, des générations successives de pasteurs demeuraient chaque nuit en contemplation
devant le scintillement des astres innombrables, brillant de
tout leur éclat dans l'infini d'un ciel immuablement serein.
Ces pâtres avaient remarqué, puis noté les déplacements
capricieux des constellations, leur retour périodique, et, de
ces aspects changeants de la voûte céleste, ils avaient tiré
maintes déductions. Bientôt, l'astrologie devint l'apanage
exclusif de la caste sacerdotale, s'accompagnant de cérémonies
dérivées de la vieille magie touranienne, en particulier
de conjurations propres à chasser les démons ou
d'incantations destinées à obtenir la protection des esprits
favorables.
En Egypte, les prêtres, détenteurs de toute science, conservaient jalousement les secrets dont ils étaient à la fois
les dépositaires et les gardiens; leur révélation était généralement
attribuée au dieu Thot, inventeur des arts psammurgiques,
appelés aussi traitement des sables, et plus prosaïquement
aujourd'hui métallurgie. Des pratiques magiques,
sans doute d'origine asiatique, accompagnaient ces opérations
à tel point que, dans les papyrus à allure scientifique,
on trouve invariablement, entremêlés au texte, des formules
de conjurations assorties de figures mystérieuses.
Quand le génie grec, chassé d'Athènes, se réfugia à Alexandrie, il y apporta l'héritage de ses grands penseurs; ainsi,
d'un assemblage composite de spéculations helléniques, chaldéennes,
égyptiennes, juives, naquit l'alchimie. On retrouve,
en effet, les influences très nettes de ces diverses origines
dans touts les manifestations de l'hermétisme: emploi de

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symboles mystérieusement hiéroglyphiques, d'invocations,
de formules magiques, d'appels véhéments adressés soit à
Dieu, soit au diable, croyance aux influences astrales et
observation du secret absolu.
Les Arabes qui, à leur tour, recueillirent les épaves de la grande école alexandrine, assurèrent la transmission de sa
tradition alchimique, non sans la marquer quelque peu du
sceau de l'Islam. C'est ainsi que les idées d'Aristote, l'atomistique,
le dogme de l'unité de la matière, augmentés
d'une notion nouvelle, la transmutation, parvinrent en Espagne
à la suite des armées du Prophète, puis, de là, s'étendirent
sur l'Europe entière.
On a beaucoup médit des alchimistes; il a été de bon ton de se moquer de ces savants discrets et silencieux,
représentés comme des sorciers hirsutes vêtus d'une robe
constellée de signes du zodiaque, coiffés d'un chapeau pointu,
vivant dans de sordides officines où les crocodiles empaillés
voisinaient avec des fioles aux formes extravagantes et des
fourneaux dont le feu d'enfer arrivait rapidement à consumer
le patrimoine du laborant, ce qui n'altérait en rien sa
confiance dans la réussite du grand oeuvre. Tout au contraire,
on doit rendre pleine justice à ces hommes, imbus
évidemment des préjugés de leur temps, traqués impitoyablement
par les juges et par les inquisiteurs, car grâce à
la multiplicité de leurs expériences, en dépit de théories
erronées et d'un lourd atavisme, ils accumulèrent la masse
considérable de matériaux à l'aide desquels fut construite
la chimie moderne. Cette dernière eut-elle pour l'alchimie
la déférente reconnaissance qu'une fille, même grande et
belle, doit à sa vieille mère? Toutefois, avec le recul du
temps, certains de ces anciens dogmes, quelque peu rajeunis,
ont paru acceptables à nos savants, tant il est vrai qu'à travers
les siècles, les penseurs se retrouvent périodiquement
aux mêmes carrefours d'idées.
Aujourd'hui, l'unité de la matière est une conception parfaitement reçue, et l'examen spectroscopique des étoiles
permet d'admettre certaines transformations qu'il nous
serait, il est vrai, difficile de réaliser d'une façon analogue.
Des essais ont cependant été tentés, et les recherches des
Curie, de Rutherford et d'autres chercheurs permettent bien
des espoirs, mais à une échéance sans doute assez lointaine,
et à l'aide de procédés différant absolument de ceux employés

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par les alchimistes, soucieux uniquement d'imiter
la nature, en particulier « la lente coction des métaux dans
les entrailles de la terre ».
L'atome de Leucippe, de Démocrite d'Abdère et de tous les anciens partisans de la divisibilité de la matière, n'était
pour eux que la plus petite partie des éléments qui se
pouvait concevoir; ils ne se doutaient pas que ce corpuscule
infime, théoriquement insécable, possédait une structure
interne complexe, un noyau autour duquel tournaient sans
répit des électrons, système planétaire hypermicroscopique.
Par ce détour, nous apercevons la merveilleuse architecture
de ce que certains ne conçoivent encore que comme de la
matière absolument inerte, et nous pouvons utilement méditer
sur l'extraordinaire complexité de la nature, à la fois
infinie et harmonieusement coordonnée.
La multiplicité des produits obtenus au cours d'innombrables expériences incitait à une classification de l'ensemble
des corps connus. Les quatre éléments péripatéticiens et les
qualités correspondantes, groupés selon la règle des deux
contraires: terre, feu, air, eau, froid, chaud, sec, humide,
ne donnèrent bientôt plus satisfaction, malgré l'introduction
de la notion de « forme substantielle » déterminant la
nature des corps, à en croire les scolastiques. De nouveaux
symboles purement philosophiques, imaginés par les Arabes,
le mercure, représentant l'élément métallique et la liquidité;
le soufre, figurant la combustibilité, auxquels Paracelse
ajouta le sel, sorte de trait d'union tout aussi imaginaire,
ne purent satisfaire longtemps l'esprit critique qui se développait
irrésistiblement chez les érudits.
Deux questions passionnaient les chercheurs: tout d'abord l'inexplicable accroissement de poids constaté au cours de
la calcination des métaux, ensuite la nature de l'eau, le
vieil élément primordial de Thalès, auquel certains attribuaient
un squelette minéral, support d'extraordinaires hypothèses.
Bientôt, Stahl tenta d'expliquer bien des phénomènes en proposant une notion nouvelle, purement théorique: le
phlogistique. A sa suite, Boyle et Scheele émirent des idées
analogues, mais tous ces systèmes plus ou moins imprégnés
de métaphysique hermétique reposaient eux aussi non sur
les conclusions solides d'expériences indiscutables, mais sur
de fragiles conceptions purement idéologiques.

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C'est alors que se manifesta dans l'orientation de la chimie une modification tellement radicale et si soudaine
qu'on put la considérer comme une véritable révolution.
Lavoisier, grâce à son génie, balance en main, venait d'un
seul coup de jeter bas le vieil édifice alchimique; sur ses
ruines surgissait une science neuve, un système cohérent.
Des chiffres précis, des mesures exactes remplacèrent désormais
les supputations élastiques des souffleurs et un
nouveau langage, une nomenclature chimique claire, rationnelle,
oeuvre collective de Guyton de Morveau, de Lavoisier,
de Fourcroy et de Berthollet, se substitua définitivement
à l'abracadabrant charabia hermétique.
Certes, la marche du progrès a été fort lente, mais on doit se rappeler qu'une expérience alchimique commencée
par le père était à peine terminée par le fils, devenu un
vieillard. En vérité, il faut rendre hommage à tous, adeptes
ou souffleurs, qui multiplièrent à l'infini leurs essais, heureux
ou malheureux, aux physiciens qui, avec des fortunes
diverses, tentèrent d'en interpréter les résultats, aux Stahliens,
qui proposèrent une systématisation artificielle mais
ingénieuse, aux « chimistes pneumatiques » dont les travaux
sur les gaz, qu'ils nommaient des « airs », rendirent possible
la merveilleuse synthèse si magnifiquement réussie par
Lavoisier en coordonnant tous ces débris épars.
Telle fut, en bref, l'histoire de la chimie depuis le fabuleux Hermès jusqu'en 1794, de cette science si superbement
transfigurée par l'un de nos plus illustres savants, à telle
enseigne que Wurtz, puis Duhem, ont pu, très justement,
affirmer qu'elle était éminemment française, et c'est le plus
bel éloge qu'on lui puisse décerner.

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LES PAYS D'ORIGINE
EPOQUE PREHISTORIQUE
Dans ses leçons sur la philosophie chimique, Jean-Baptiste Dumas exposait que « la chimie pratique a pris naissance
dans les ateliers du forgeron, du potier, du verrier, et dans
la boutique du parfumeur ».
Le vénérable maître qui m'enseigna jadis les premiers rudiments de la science proclamait fréquemment que l'origine
de la chimie se perdait dans la nuit de l'histoire; il
ne croyait peut-être pas si bien dire en prononçant cette
phrase banale. En effet, si nous considérons comme acquis
l'art de faire et d'entretenir le feu, innovations dont les
conséquences furent incalculables, les premières manifestations
des arts et des métiers primitifs se rencontrent vers
l'époque paléolithique, chez les Aurignaciens, soit d'après
Osborn, vingt-cinq mille ans environ avant notre ère. Ce
n'est donc plus à l'aube de l'histoire, mais bien dans l'obscurité
de la préhistoire, que nous découvrirons quelques
indices d'industries élémentaires.
« Quand les écrits manquent, les pierres parlent », disait Boucher de Perthes; malheureusement, si les rocs magdaléniens
nous donnent de précieux renseignements concernant
la faune préhistorique, ils restent les témoins muets
de l'activité humaine au cours de la période quaternaire.
La découverte de quelques géodes, ces pierres calcaires
comportant une cavité naturelle ou pratiquée à l'aide d'un
grattoir de silex, a permis d'affirmer qu'Aurignaciens, Solutréens,
Magdaléniens, s'éclairaient avec cette lampe primitive
qu'ils alimentaient d'huile ou de graisse provenant des
animaux capturés par les chasseurs. C'est à la lueur falote
de ces lumignons fumeux que furent sculptés, gravés ou
peints les petits chefs-d'oeuvre ornant une multitude de
grottes, en particulier celles de Font-de-Gaume, d'Altamira,
de Pair-Non-Pair.

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Ces manifestations artistiques avaient-elles déjà un caractère religieux ou magique? Le Professeur Capitan et M. Peyrony
estiment que la gravure, la sculpture et la peinture
débutèrent au niveau de l'Aurignacien moyen, quoique
l'usage du noir de manganèse et d'ocres rouges et jaunes
soit vraisemblablement plus ancien encore.
La signification de divers modelages en argile, en particulier de celui de l'ourson de la grotte de Montespan, percé
rituellement en vue d'une sorte d'envoûtement, le sens
d'empreintes de mains ne pouvant s'expliquer que par la
matérialisation de la volonté de possession de l'animal sur
l'image duquel elles étaient figurées, le port de masques
destinés sans doute à égarer les puissances contraires, tout
cela contribue à démontrer que depuis les temps les plus
reculés la technique fut mêlée aux mystérieuses manifestations
des religions primitives et de la magie.
Quoi qu'il en soit, le seul point intéressant pour l'instant est l'emploi d'une peinture qui a su braver les injures des
siècles et même des millénaires. Cette peinture, à l'origine,
était employée en larges traits colorés destinés à faire mieux
ressortir les contours de l'animal représenté. Petit à petit,
la technique se perfectionna; le noir, le jaune, le rouge, le
brun, composèrent une palette dont la polychromie, quoique
limitée, contrastait heureusement avec la monochromie
primitive. Vraisemblablement, après calcination, puis
après pulvérisation sur une dalle à l'aide d'un galet tenant
lieu de molette, les oxydes étaient incorporés à une matière
grasse d'origine animale, ainsi que paraît en témoigner une
pierre conservée au Musée préhistorique national des Eyzies,
qui porte encore très nettement les traces d'amas de couleurs
noires et rougeâtres.
Le peroxyde de fer semble avoir joué un rôle important dans les inhumations primitives; certains squelettes aurignaciens
et solutréens, découverts récemment, présentent une
coloration caractéristique dont l'analyse a confirmé la
nature.
Après bien des siècles, après une époque transitoire mal définie, le mésolithique, au cours de laquelle apparaît l'industrie
de la poterie, arrivera le néolithique, puis l'époque des
métaux. L'évolution de la technique a suivi étroitement celle
de la civilisation.
Il paraît très probable que les premiers objets métalliques
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ont été fabriqués en Orient, à l'aide de cuivre natif; puis, les
procédés primitifs se perfectionnant, permirent le traitement
des minerais et la production de divers alliages. Les échanges
commerciaux facilitèrent la diffusion de la métallurgie asiatique
et la création d'établissements à proximité de divers
gisements européens.
L'apparition du fer, caractérisant la période hallstattienne, marqua une nouvelle étape du progrès que l'homme utilisa
immédiatement pour perfectionner son armement, transformant
en guerres meurtrières les innocentes disputes entre
clans.
L'arme blanche était créée; les temps préhistoriques étaient révolus.


LES VIEILLES CIVILISATIONS

La Chine.
La chronologie chinoise, fort incertaine, ne permet pas de fixer avec précision l'évolution de la science chimique
au cours des vicissitudes d'un peuple figé, hier encore, dans
l'une des plus antiques civilisations; l'absence, à peu près
complète, de documents authentiques, nous réduit à de
fragiles hypothèses.
Cependant, on sait que depuis longtemps les Chinois connaissaient la poudre à canon, dont ils se servirent tout
d'abord pour confectionner de pacifiques feux d'artifice, art
dans lequel ils étaient passés maîtres.
La fabrication de la porcelaine avait déjà atteint un très haut degré de perfection au temps de la dynastie des Mings,
tandis que le verre, de qualité très inférieure, se fendillait
très fréquemment. L'application des laques se pratiquait à
Canton et à Pékin, mais la beauté de ces vernis n'égala
jamais celle des laques japonaises.
Les vieux Chinois savaient préparer certains alliages à base de cuivre; le métal des gongs anciens comportait
78 p. 100 de cuivre et 22 p. 100 d'étain, composition analogue
à celle de nos cloches modernes. Quant aux miroirs,
la proportion d'étain était de 29 p. 100, ce qui correspond
très sensiblement à la nature de tous les miroirs de l'antiquité.

17 Histoire de L'Alchimie 2
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Les praticiens du Céleste Empire, ignorant l'usage des acides forts, n'arrivaient à dissoudre les métaux que par des
opérations détournées extrêmement compliquées; par contre,
les questions relatives à la composition de la matière et à
la transmutation des métaux semblent avoir, depuis fort
longtemps, préoccupé ces savants, car, dans le Tsai-y-Chi il
est question de spéculations mystérieuses ressemblant étrangement
par la manière à celle des alchimistes médiévaux.
Mais ce dont les Chinois paraissent surtout avoir été fiers c'est, au cours d'une histoire vieille de cinq mille ans
et riche d'une vingtaine de dynasties, d'avoir révélé au
reste du monde, tout d'abord une infinité de végétaux,
parmi lesquels le riz, l'oranger, aussi la sériciculture, enfin,
gloire que l'agriculture céleste dispute à l'agriculture nabatéenne,
d'avoir montré l'utilité des engrais en général et
des engrais organiques en particulier pour restituer au sol
sa fécondité épuisée par les prélèvements massifs de matières
nutritives effectués chaque année par les récoltes.


L'Inde.
Aussi imprécise demeure l'histoire de la science chimique dans l'Inde, source de civilisation et berceau de la race
indo-européenne. Nous savons cependant que les vieux
Hindous utilisaient avec habileté certaines couleurs, en particulier
l'indigo, connaissaient la préparation des alliages
et la trempe du fer, qu'ils savaient conduire de façon à
produire le damasquinage. Leur philosophie enseignait que
les corps étaient composés par la réunion de cinq éléments
en lesquels ils se résolvaient au cours de leur décomposition,
et que l'eau était le principe de toutes choses. Elle comportait
aussi une théorie atomique, moins précise, plus mystique
que l'atomisme hellénique, mais qui prouve que les questions
relatives à la composition de la matière ont de tout temps
préoccupé les penseurs, aussi bien ceux qui méditaient sur
les bords du Gange, que ceux qui enseignaient leurs lumineuses
doctrines sous le ciel bleu de l'Hellade.
Cependant, en dehors des discussions métaphysiques de ces sages et de la pratique quasi immuable de métiers
millénaires, l'apport de l'Inde dans le patrimoine chimique
semble être de peu d'importance.

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Chaldée-Assyrie.
A l'aube de l'histoire, la civilisation sumérienne brillait déjà d'un vif éclat dans ces régions que les Chaldéens
allaient illustrer à jamais. Inventeurs de l'alphabet cunéiforme,
les Sumériens furent les précurseurs de la florissante
civilisation chaldéo-assyrienne, et vraisemblablement de la
civilisation égyptienne.
Pour la première fois, les hordes sémites de Sargon ayant asservi les peuplades sumériennes autochtones, on vit les
vainqueurs conquis à leur tour par la supériorité intellectuelle,
par la culture des vaincus; pareille assimilation se
renouvellera fréquemment dans l'histoire.
L'écriture mésopotamienne, d'abord pictographique, puis cunéiforme, date de beaucoup plus de trois mille ans avant
notre ère, et la découverte d'innombrables tablettes d'argile
provenant des bibliothèques royales a jeté une lumière précise
sur l'une des civilisations les plus avancées que connût
jadis l'Orient.
Dans l'antiquité, les fleuves furent les grands véhicules de la civilisation. Cela est particulièrement exact en ce qui
concerne le Tigre et l'Euphrate, qui, tout en faisant communiquer
les régions du Golfe Persique avec le monde méditerranéen,
fertilisaient d'immenses espaces, grâce à un réseau
de canaux d'irrigation parfaitement ordonné, permettant le
développement d'une agriculture nourricière, orgueil légitime
des Assyriens et des Chaldéens. Hérodote vanta la
fertilité de ces riches plaines alluvionnaires où la récolte des
grains rapportait deux cents, et même trois cents fois le
poids des semences, où étaient cultivés le sésame -- d'où
l'huile était extraite -- l'orge, le seigle, le froment, le millet,
l'oignon, le figuier, la vigne, le palmier-dattier, sur lequel
on pratiquait déjà la fécondation artificielle. Les roseaux
des marécages du Bas-Euphrate étaient utilisés pour la
confection de nattes servant à d'innombrables usages: tapis,
tentures, linceuls même; de rapides esquifs étaient construits
avec des tiges souples dont la cendre remplaçait notre soude
moderne dans différents emplois.
La Haute-Mésopotamie [15], favorisée d'un climat plus frais, possédait une flore assez analogue à la nôtre (pruniers,
abricotiers, chêne*, etc.) et aussi des mines de plomb, d'étain,
d'argent et de fer.
Un ouvrage d'agronomie Le livre de l'agriculture nabathéenne,
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traduit en arabe par un Musulman d'origine chaldéenne,
Ibn Wahschiyah, nous a donné de très utiles renseignements
sur le degré de perfectionnement de cette science
qui recommandait des fumures méthodiques, considérées
comme de véritables médicaments du sol, comportant des
cendres, de préférence celles de plantes de mêmes espèces
que les végétaux qu'on désirait fertiliser. L'irrigation, rendue
nécessaire par les chaleurs torrides de l'été, sévèrement
réglementée, faisait l'objet des préoccupations royales, puisque,
dans son épitaphe, l'orgueilleuse Sémiramis proclamait
« qu'elle avait rendu la terre fertile en l'arrosant de ses
fleuves ». Par ailleurs, la nécessité de fixer la configuration
des canaux provoqua le développement des premiers rudiments
de géométrie.
L'évidente utilité de l'eau, fécondant la terre, du soleil, la réchauffant et faisant jaunir les moissons, avait impressionné
ces peuples qui voyaient en eux les deux grands principes
du monde, mais l'astronomie fut réellement la science
dans laquelle ils excellèrent. Perdus dans l'immensité de
plaines désertiques, au long de nuits sereines où, dans le
calme de la nature assoupie, les astres, innombrables,
brillaient d'un immuable éclat sur le sombre velours du ciel
d'Orient, les pâtres chaldéens, premiers observateurs des
choses de la nature, avaient remarqué les variations de
la topographie céleste, et, après bien des siècles, peut-être
des millénaires de contemplation nocturne, ils établirent
un lien entre ces mouvements périodiques et les changements
de saison. Ils en conclurent bientôt que les astres
dirigeaient par leur influx mystérieux les événements terrestres,
et, leurs évolutions présidant à toute activité, il était
possible ainsi de prévoir des événements, sans doute peu
nombreux à l'origine (époques de migration des troupeaux,
des crues des fleuves à la fois bienfaisantes et terribles, des
semailles et des moissons, perturbations météorologiques)
Puis les prêtres s'emparèrent de ces connaissances primitives
auxquelles ils donnèrent un tour religieux par l'intervention
de dieux animateurs de la mécanique céleste; isolés entre
ciel et terre au sommet de leurs tours à sept étages, les
ziggurats, à la fois temples et observatoires, ils fixaient sur
des tablettes d'argile les aspects divers de la voûte céleste,
déduisant de leurs calculs les destinées des hommes et des
empires.

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Fin du texte de ce document, ce document étant sujet à droits d'auteur.
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METAUX ET METALLOIDES CONNUS DES ANCIENS
Antimoine (?). Mercure.
Argent. Or.
Carbone. Plomb.
Cuivre. Soufre.
Etain. Fer.
METAUX ET METALLOIDES CONNUS AU MOMENT DE LA MORT DE LAVOISIER
Dates et auteurs de ces diverses découvertes.
Arsenic....... Albert le Grand.......... 1250
Azote......... Rutherford............... 1772
Bismuth....... G. Agricola.............. 1546
Chlore........ Scheele.................. 1774
Cobalt........ Georges Brandt........... 1735
Hydrogène..... Cavendish................ 1766
Manganèse..... Gahn..................... 1774
Molybdène..... Hielm.................... 1781
Nickel........ Cronstedt................ 1754
Oxygène....... Priestley-Lavoisier...... 1774
Phosphore..... Brand.................... 1669
Platine....... Ch. Wood................. 1741
Strontium..... Crawford................. 1790
Tellure....... Muller de Reichenstein .. 1782
Titane........ Gregor................... 1791
Tungstène..... d'Elhuyar................ 1783
Uranium....... Klaproth................. 1789
Zinc.......... Marggraf................. 1746
Zirconium..... Klaproth................. 1789
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QUELQUES LIVRES
La bibliographie alchimique, si elle pouvait être réunie au complet, suffirait à fournir la matière de quelques gros
livres, car innombrables furent les auteurs s'intéressant à
la science d'Hermès.
Je n'ai pas l'intention d'élever ici pareil monument, qui n'aurait aucun rapport avec le modeste travail auquel je
viens de me livrer au cours des chapitres précédents.
Cependant, si certains souhaitaient aller plus avant dans ces recherches, la nécessité d'étudier préalablement les
vieilles civilisations ne leur échappera pas, et ils trouveront
déjà ici les titres de quelques ouvrages classiques dont la
lecture est non seulement instructive, mais toujours passionnante
pour ceux qui cherchent à discerner par quelles voies
et par quels moyens se sont développées les connaissances
humaines.
Dans les grandes bibliothèques, les curieux trouveront les oeuvres des vieux maîtres, ces anthologies où se réfugièrent
les anonymes, les comptes rendus des Académies scientifiques
françaises et étrangères qui publièrent la plus grande
partie des travaux des savants du XVIIIe siècle. Sans doute,
en cherchant un peu, découvriront-ils une de ces perles
dont la contemplation les consolera un moment de la
grand'pitié des temps modernes; leur labeur s'en trouvera
ainsi largement récompensé.


Agricola (Georges). -- De re metallica. Bâle, 1657. Albert le Grand. -- De alchymia. l600. 1. Allendy (Doct. René). -- Paracelse, médecin maudit. Gallimard, Paris, 1937. 2. Andreae (J.-Valentin). -- Noces chymiques de Christian Rosencreutz. Chacornac, Paris, 1928. Anonymes. -- On trouve les traités anonymes tels que: La tourbe des philosophes, Le livre muet, Le ciel des philosophes, etc., dans « Le Musée hermétique », dans « Le théâtre chimique », dans « La Bibliothèque chimique » de Manget ou dans celle de Salmon.
229
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3. Antoniadi. -- L'Astronomie égyptienne. Gauthiers-Villars, Paris, 1934. Ashmole (Elias.). -- Theatrum britannicum chaemicum. Londres, 1652. Bacon (Roger). -- Opus majus ad Clementem IV. Londres, 1733. -- De secretis operibus artis et naturae et nullitate magiae. Ham- bourg, 1618. 4. Barca. (Hélène). -- Vie de Paracelse. Maloine, Paris, 1914. 5. Baumé (Antoine). -- Chymie expérimentale et raisonnée. Didot, Paris. 1773. -- Eléments de pharmacie. Samson, Paris, 1777. 6. Bayen. -- Opuscules chymiques. Dugour, Paris, an VI. 7. Beccher (Joachim). -- Physica substerranea. Leipzig, 1738. 8. Beraut (R. P.). -- Dissertations. Bordeaux, 1747. 9. Bergmann (Torbern). -- Opuscules physiques et chymiques. Dijon, 1780. 10. Berthelot (Marcelin). -- Les origines de l'alchimie. Steinheil, Paris, 1885. -- Introduction à l'étude de la chimie des anciens et du Moyen Age. 1889. -- La révolution chimique: Lavoisier. Alcan, Paris, 1890. Berthelot (M.) et Ruelle. -- Collection des alchimistes grecs. Paris, 1888. Bible (LA). -- Ancien et nouveau Testament. Borel. -- Bibliotheca chemica. Paris, 1654. 11. Bosc (Ernest). -- La doctrine ésotérique à travers les âges. Chamuel, Paris, 1899. -- Dictionnaire d'orientalisme. Chamuel, Paris, 1897. Boulenger (Jacques). -- Nostradamus. Excelsior, Paris, 1933. Boyle (Robert). -- (Oeuvres. Genève, 1714. Brugsch (H.). -- Religion und mythologie der alten Aegypter. Leipzig, 1688. Cabanès (Doct.). -- Le Sabbat. Albin-Michel, Paris, 1935. Carbonelli. -- Sulle fonti storiche della chimica et dell' alchamia in Italia. Rome, 1925. Carton (Paul). -- L'essentiel de la doctrine d'Hippocrate. Maloine, Paris, 1923. Chaptal. -- Cours de chimie. Montpellier, 1783. Compendium maleficarum. Milan, 1626. Contenau et Cappart. -- Histoire de l'Orient ancien. Hachette, Paris, 1936. 12. Costantin (J.). -- Origine de la vie sur le globe. Flammarion, Paris, 1923. 13. Croisset (Maurice). -- La civilisation de la Grèce antique. Payot, Paris, 1932. Daressy (G.). -- Textes et dessins magiques. Catal. Musée du Caire, 1903. Davisson. -- Eléments de la physiologie de l'art du feu ou chymie. Paris, 1651. Dee (Jean). -- La monade hiéroglyphique (trad.). Chacornac, Paris, 1925. 14. Delacre (Maurice). -- Histoire de la chimie. Gauthiers-Villars, Paris, 1920. Delambre. -- Histoire de l'astronomie ancienne. Paris, 1817. 15. Delaporte. -- La Mésopotamie. Renaissance du Livre, Paris 1924. Duhamel. -- Histoire de l'Académie royale des sciences. Paris 1698. 16. Duhem. (Pierre). -- La chimie est-elle une science française? Herman, Paris, 1916.
230

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17. Dumas (J.-B.). -- Philosophie chimique. Gauthiers-Vilars, Paris. 1878. D'Espagnet (Président). -- La philosophie naturelle rétablie en sa pureté. Paris, 1651. Ficin (Marcile). -- Paemander d'Hermès. Paris, 1554. 18. Figuier (Louis). -- L'alchimie et les alchimistes. Hachette et Cie, Paris, 1856. Fludd (Robert). -- Utriusque cosmi historia. Oppenheim. Fourcroy. -- Philosophie chymique. Tourneissen, Paris, an III. -- Eléments de chymie. Cuchet, Paris, 1789. 19. Fulcanelli. -- Le mystère des cathédrales. Schmit, Paris, 1926. Furlani (G.). -- Civilisation babylonienne et assyrienne. Instituto per l'Oriente, Rome, 1929. Fossey (C.). -- La magie assyrienne. Paris, 1902. Gerland. -- Geschichte der Physik. Munich, 1913. Glauber (R.). -- Opus minerale. Amsterdam, 1651. Glaser. -- Traité de chymie. Paris, 1673. Glotz. -- La civilisation égéenne. Renaissance du Livre, Paris, 1923. Gmelin (J.). -- Dissertation inauguralis chimica. Tubingue, 1727. 20. Gomperz (Th.). -- Les penseurs de la Grèce. Payot, Paris, 1928. 21. Grillot de Givry. -- Anthologie de l'occultisme. Edit. de la Sirène, Paris, 1922. -- Musée des sorciers, mages et alchimistes. Librairie de France, Paris, 1929. 22. Grimaux (E.). -- Lavoisier. Alcan, Paris, 1899. 23. Haatan (Abel). -- Contribution à l'étude de l'alchimie. Chacornac, Paris, 1905. Hanotaux (G.). -- Histoire de la nation française. La chimie, par Colson. Plon, Nourrit et Cie, Paris, 1924. 24. Hoeffer (F.). -- Histoire de la chimie, Didot Fr., Paris, 1869. Jagnaux. -- Histoire de la chimie. Baudry, Paris, 1891. 25. Kirchberger (P.). -- La théorie atomique. Payot, Paris, 1930. Kirmann (A.). -- La chimie d'hier et d'aujourd'hui. Gauthiers-Villars, Paris, 1928. Kirwan. -- Essai sur le phlogistique. Paris, 1788. Kopp. -- Die Alchemie in alter und neuer zeit. Heidelberg, 1886. Lambert (Georges). -- Alchimie. Cadoret, Bordeaux, 1909. 26. Larguier (Léo). -- Nicolas Flamel. Editions nationales, Paris, 1936. 27. Lavoisier . -- Sur la calcination de l'étain. Paris, 1774. -- Opuscules physiques et chimiques. Paris, 1784. -- Méthode de nomenclature chimique. Paris, 1787. -- Oeuvres. Paris, 1862. -- Traité élémentaire de chimie. Cuchet, Paris, 1793; réédité par Gauthiers-Villars, Paris, 1937. Le Bon (Gustave). -- Les premières civilisations. Flammarion, Paris, 1889. Leleux (Charles). -- Le poison à travers les âges. Lemerre, Paris, 1923. Lémery. -- Cours de chymie. Paris, 1787. Lenglet-Dufresnoy. -- Histoire de la philosophie hermétique. Paris, 1774. 28. Leroux (L. et R.). -- Lavoisier. Plon, Paris, 1928. Levi (Eliphas). -- La clef des grands mystères. Paris, 1861. 29. Loret (Victor). -- L'Egypte au temps des pharaons. Baillières, Paris, 1889.
231
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Macquer et Baumé. -- Plan d'un cours de chymie raisonnée. Paris, 1757. Macquer. -- Eléments de chymie théorique. Paris, 1756. -- Dictionnaire de Chymie. Paris, 1778. Manget. -- Dictionnaire hermétique. Genève, 1702. -- Bibliotheca chemica curiosa. Genève, 1702. Margraaf. -- Opuscules chymiques. Paris, 1762. Maspero. -- Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique. Hachette, Paris, 1895-1899. Maury (A.). -- La magie et l'astrologie. Didier et Cie, Paris, 1864. Meyer. -- Essais de chymie. Paris, 1766. Meyer (E. V.). -- Geschichte der Chemie, Leipzig, 1891. Mieli (Aldo). -- Lavoisier. Rome, 1927. Monnet. -- Traité de la dissolution des métaux. Amsterdam, 1775. 30. Moret. -- Le Nil et la civilisation égyptienne. La Renaissance du livre, Paris, 1926. Moreux (Abbé). -- La science mystérieuse des pharaons. Doin, Paris, 1923. -- L'alchimie moderne. Doin, Paris, 1924. Morveau (Guyton de). -- Dissertation sur le phlogistique, Paris, 1762. Museum hermeticum. Francfort, 1678. Osborn (H.). -- Origine et évolution de la vie. Masson et Cie, Paris, 1921. Palissy (Bernard). -- Oeuvres. Paris, 1777. Paracelse. -- Archidoxa. Munich, 1570. -- Abrégé de sa doctrine et de ses archidoxes (rédacteur ano- nyme). Paris, 1724. -- Oeuvres (traduction de Grillot de Givry). Chacornac, Paris, 1913. 31. Poisson (Albert). -- Théories et symboles des alchimistes. Chacornac, Paris, 1891. -- Nicolas Flamel. Chacornac, Paris, 1891. -- Cinq traités d'alchimie. Chacornac, Paris, 1889. Priestley. -- Experiments and observations. Londres, 1774. -- Réflexions sur la doctrine phlogistique. Paris, 1798. Renan (E.). -- Averroes et l'averroïsme. Paris, 1852. Reymond. -- Histoire des sciences exactes et naturelles dans l'antiquité gréco-romaine. Blanchard, Paris, 1924. 32. Rey (Abel). -- La science orientale avant les Grecs. Maison du Livre, Paris, 1930. -- La jeunesse de la science grecque. Maison du Livre, Paris, 1933. Rey (Jean). -- Essays. Millanges, Bazas, 1630. Rostovtzeff (M.). -- Tableaux de la vie antique. Payot, Paris, 1936. Rouelle l'aîné. -- Cours de chimie (copie). Bibliothèque municipale de Bordeaux. Salmon. -- Bibliothèque des philosophes chimistes. Paris, 1672. Savot. -- Recherches sur la métallurgie des anciens. Paris, 1779. Scheele. -- Traité chimique de l'air et du feu. Upsal, 1777. -- Oeuvres. Berlin, 1793. Schmieder. -- Geschichte der Alchimie. Halle, 1832. Sthal. -- Fondamenta chymiae dogmaticae et experimentalis. Nurem- berg, 1723. -- Specimen Beccherianum. Magdebourg, 1715. -- Experimenta, observationes. Berlin, 1731. Theatrum chemicum. Strasbourg, 1659.
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Thorpe (E.). -- Essays in historical chemisty. Londres, 1894. Thureau-Dangin. -- Esquisse d'une histoire du système sexagésimal. Geuthner, Paris, 1932. Vilain (Abbé). -- Histoire critique de Nicolas Flamel et de Pernelle. Paris, 1761. 33. Voulgre (Doct. André). -- Jean Rey. Gounouilhou, Bordeaux, 1923. 34. Wurtz (Ad.). -- Dictionnaire de chimie pure et appliquée. Paris, 1874.

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TABLE DES MATIERES
Pages
Avant-propos ...................................... 9

Les Pays d'Origine ................................ 15
Epoque préhistorique.
Les vieilles civilisations: La Chine; l'Inde; Chaldée-Assyrie;
les Hébreux, les Phéniciens; les Egyptiens; les Grecs;
Alexandrie.

L'Alchimie et les Alchimistes ..................... 45
Les idées. Les hommes. Théories. Le Grand Oeuvre.

Quelques « Fils de la Doctrine »
Arabes.
Alchimistes européens: Gebert; Alain de Lille; Albert Le
Grand; Thomas d'Aquin; Roger Bacon; Vincent de Beauvais;
Alphonso X; Arnauld de Villeneuve; Pietro d'Abano; Ray-
mond Lulle; Duns Scott; Nicolas Flamel; Jacques Coeur;
Basile Valentin.

Réformateurs et Techniciens ....................... 107
Réformateurs: Paracelse; Léonard Thurneisser; Libavius.
Techniciens: Georges Agricola; André Césalpin; Bernard
Palissy.
Savants de la Renaissance: Léonard de Vinci; Jérôme Cardan;
Jean-Baptiste Porta.

Quelques Alchimistes du XVIe siècle ............... 121
Denis Zachaire; Blaise de Vigénère; Nicolas Guibert; Salomon
Trismosin; Henri Khunrath, etc.

Les Précurseurs de la Révolution Chimique ......... 135
XVIIe siècle: Jean-Baptiste Van Helmont; Jehan Rey; Sylvius;
Otto Tacken; Jean Mayow; Robert Boyle; Rodolphe Glauber.
L'école allemande: Kunckel; Joachim Beccher; Georges-Ernest
Stahl.
Maîtres et démonstrateurs du Jardin Royal de Paris: Nicolas
Le Fèvre ou Lefèbvre; Christophe Glaser; Nicolas Lémery;
Frédéric Hoffmann; Guillaume Homberg.

Alchimistes du XVIIe siècle ....................... 173
Robert Fludd, etc.
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Chimistes du XVIIIe siècle ........................ 177
Etienne-François Geoffroy; Louis Lémery; Boulduc; Guillaume-
François Rouelle; Macquer; Réaumur; Sigismont Marggraf;
Duhamel du Monceau; Jean Bernoulli; Moitrel d'Elément;
Etienne Hales; Joseph Black.
L'école suédoise: Georges Brandt; Wallerius; Emmanuel
Swedenborg; Antoine Swab; Frédéric Cronstaedt; Torbern
Bergmann; Charles-Guillaume Scheele.

Deux grands Chimistes ............................. 195
Cavendish; Joseph Priestley.

Quelques signes Précurseurs de le Révolution Chimique 203
L'alchimie au XVIIIe siècle.

La Révolution Chimique ............................ 209
Antoine-Laurent Lavoisier.

Métaux et Métalloïdes connus des anciens .......... 228

Métaux et Métalloïdes connus au moment de la mort de Lavoisier 228

Quelques Livres ................................... 229

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TABLE DES HORS-TEXTE

Pages
Symboles du Grand Oeuvre. -- Le Vieux chymiste . 49
Téniers. -- L'Alchimiste .......................... 81
Jan Van Scorel. -- Paracelse ...................... 113
David. -- Lavoisier et sa femme ................... 209
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EXPLICATION DES CULS-DE-LAMPE
Le Serpent Ouroboros: symbole de l'unité de la matière, sans
commencement ni fin, entourant le sceau de Salomon. L'Arbre de la science alchymique.
La Sirène des philosophes. `
Le Soleil, symbole astro-alchymique.
Le Corbeau fouaillant une orbite, symbole du Grand oeuvre, stade de
la Putréfaction. Le cul-de-lampe Fin symbolise la mort de Lavoisier.

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ACHEVE D'IMPRIMER LE VINGT MARS MIL NEUF CENT TRENTE-HUIT SUR LES PRESSES DES IMPRIMERIES DELMAS A BORDEAUX

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