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Réfer. : 2006 .
Auteur : Stolcius, Daniel.
Titre : Viridarium Chymicum.
S/titre : ou le Jardin Chymique.

Editeur : Librairie de Médicis.
Date éd. : 1975 .
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**** A T T E N T I O N ****

Ce document étant sujet à droits d'auteur, n'est composé que du début, et des tables éven-
tuelles. Reportez-vous aux références ci-dessus
pour vous le procurer.

**** A T T E N T I O N ****


Viridarium Chymicum
ou le Jardin Chymique
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Daniel STOLCIUS




Viridarium Chymicum
ou le Jardin Chymique



de Bernard HUSSON Avertissement, introduction, traduction et commentaires


LIBRAIRIE DE MEDICIS 3, rue Médicis, 75006 Paris
1975
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Copyright 1975 by Librairie de Médicis 3, rue de Médicis, 75006 Paris
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AVERTISSEMENT
Le VIRIDARIUM CHYMICUM est l'un des deux ou trois ouvrages les plus importants dans l'histoire de l'alchimie, et aussi le plus rare,
notait D. I. Duveen, dans sa « Bibliotheca alchemica & chemica, an
annotated catalogue of printed books on alchemy, chemistry & cognate
subjects... » (London, E. Weil, 1949).

Nous ajouterons que, trois des séquences iconographiques qu'il expose étant tirées des traités classiques les plus réputés, l'importance
du VIRIDARIUM CHYMICUM n'est pas moindre du point de vue de
l'alchimie, considérée en tant qu'une connaissance et un savoir-faire
traditionnels et, à ce titre, débordant les cadres et les limites de
l'histoire.

Pour répondre à ces deux ordres d'intérêt, il convenait d'abord, dans une perspective historique et bibliographique, de cerner les traits
caractéristiques de l'édition originale, d'en analyser et d'en expliquer
la structure en replaçant l'ouvrage, son éditeur et son auteur, dans
l'environnement culturel, religieux, artistique, politique et scientifique
de leur temps.

Cette première approche est destinée à faire retrouver au lecteur contemporain les perspectives générales sous lesquelles apparaissait
le VIRIDARIUM CHYMICUM lors de sa parution aux yeux du public
d'alors.

Sans exclure « l'honnête homme », c'est-à-dire l'amateur ou le simple curieux, auxquels nous nous adressons également, ce recueil, comme
le fait apparaître la dédicace de Stolcius, était plus directement destiné
aux iatro-chymistes, alors nombreux. Pour beaucoup d'entre eux,
l'élaboration de remèdes chymiques s'effectuait de pair avec la recherche
du Grand OEuvre, également tentée par des manipulations au foyer.

Ce sont ces manipulations, spagyriques ou alchimiques, qu'exposent allégoriquement ou symboliquement, selon le cas, les gravures du VIRIDARIUM
CHYMICUM, dont les épigraphes -- Stolcius s'en excuse auprès
du lecteur --, laissaient ce dernier bien incomplètement informé. Mais
il pouvait alors se procurer aisément, chez le même éditeur, les traités
spagyriques ou alchimiques d'où les dites gravures avaient été tirées.

Il n'en va plus de même aujourd'hui, où ces ouvrages, latins ou allemands, devenus rarissimes, ne sont le plus souvent accessibles que
dans les bibliothèques universitaires ou nationales de quelques capitales
européennes.

C'est pourquoi nous avons jugé nécessaire de compléter le sizain latin, ici reproduit et traduit au bas de la gravure qu'il décrit, de la
citation du texte qu'illustrait la gravure dans l'ouvrage original d'où
elle fut tirée. Cette citation est partielle dans le cas des Douze Clefs
de Basile Valentin, et intégrale pour le Traité de l'Azoth, imputé au même
Adepte. Les 48 planches extraites de ces deux ouvrages réputés, ainsi
que les 20 gravures empruntées au Rosaire des Philosophes constituent
la part proprement alchimique du VIRIDARIUM CHYMICUM.

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Les autres gravures, de portée plus restreinte, de caractère spagyrique, furent tirées d'un ouvrage du iatro-chymiste J. D. Mylius, dont
la prolixité du texte qu'elles illustraient n'a pas permis d'en donner
ici la transcription ni le résumé.

Nous avons alors eu recours au bref et substantiel commentaire que fit de ces planches Dorothée Juliana Wallichin, dans un traité publié
à Leipzig en 1706 (voir l'annexe II), selon une perspective intermédiaire
entre l'alchimie et la spagyrie.

Cependant, limités à ces compléments textuels originaux du XVIIe siècle, il n'est pas douteux que la signification des gravures du VIRIDARIUM
CHYMICUM fût restée bien énigmatique pour le lecteur contemporain
à qui est destinée sa présente réédition.

Or, le propos essentiel de notre travail a été d'amener ce lecteur à la constatation que ces diverses suites iconographiques obéissent à
une logique interne et à une cohérence très strictes, corrélatives d'un
enchaînement de phénomènes « au symbolisme observable », selon l'heureuse
expression de René Alleau, dans ses « Aspects de l'Alchimie traditionnelle
», Paris, 1953. Axé sur la perspective envisageant l'alchimie
comme une pratique opératoire effectuée avant tout dans le règne minéral,
et consistant à préparer un support chimiquement définissable, à la
captation d'une forme d'énergie inconnue de la science moderne, René
Alleau, comme nous-mêmes, a pu contrôler, par la pratique au foyer,
l'adéquation, plus littérale qu'on ne pense, de l'iconographie alchimique
traditionnelle avec les apparences successives offertes aux yeux de
l'oeuvrant par l'agencement mutuel et les interactions des différents
constituants du « compost » mis en oeuvre, sous l'action conjuguée du
feu « vulgaire » et du « feu philosophique », sur lequel Stolcius met
l'accent dans sa préface.

Cette perspective fonctionnelle de l'alchimie avait été à peu près complètement oubliée et perdue de vue au XIXe siècle, jusqu'à ce qu'elle
fût à nouveau offerte à nos contemporains par les exposés de deux praticiens
de l'art, l'un, resté anonyme et voilant son identité sous le pseudonyme
« Fulcanelli », l'autre, son continuateur, Eugène Canseliet, dont
les ouvrages, échelonnés depuis cinquante ans, ouvrent, tout au moins
partiellement, l'accès à la pratique opératoire et à la compréhension
d'ensemble des plus importants traités classiques de l'alchimie traditionnelle.

L'abondance, la rigueur, et les dévoilements progressifs apportés à l'explicitation opérative du symbolisme alchimique, iconographique et
textuel par ces deux auteurs auront, et ont déjà des effets irréversibles
sur deux catégories d'auditoires intéressés par l'alchimie, auxquels
est également destinée la présente réédition du VIRIDARIUM CHYMICUM.

Le premier, le plus vaste, est celui qu'intéresse l'histoire des idées, des doctrines, des techniques, et, à ces titres, de l'alchimie, considérée
d'un point de vue agnostique.

L'étude du développement de la chimie aux XVIe, XVIIe et même XVIIIe siècles n'est guère concevable sans quelques vues nettes sur
l'évolution manifestée par les traités alchimiques de cette période.

Réciproquement, leur connaissance est nécessaire à l'étude, qui intéresse la sociologie et la philosophie, de « l'histoire de l'idée de Nature »,

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pict

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LE JARDIN CHYMIQUE


ORNE DE GRAVURES A L'EAU-FORTE
Illustré d'Images Poétiques




Afin d'offrir, non seulement une récréation aux yeux et à l'esprit, mais de susciter aussi une plus profonde considération des phénomènes de la Nature Son format à l'italienne le destine également à servir d'album d'amis



par M. DANIEL STOLCIUS DE STOLCENBERG
Natif de Bohême, candidat en Médecine à Francfort
Aux dépens de LUCAS JENNIS, 1624
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DEDICACE DE DANIEL STOLCIUS


AU LECTEUR

Nous écrivons nos poèmes pour les doctes et pour les
[ignorants. Ainsi l'ignorant lira ce que lit le docte.
Celui qui les connaît déjà y verra un miroir agréable
Tandis que celui qui les ignore peut y apprendre beaucoup
[ de choses. Que Zoïle s'en écarte, car ce jardin notre ouvert
Manque d'ellébore noire qu'il puisse cueillir.


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DEDICACE AU GENEREUX ET VALEUREUX Ecuyer Franconien D. IOSUA von der THANN, etc.
Très distingué par sa connaissance des langues, sa vertu
et son savoir; passionné pour l'observation de la nature;
célèbre mécène des lettres; représentant choisi d'une illustre lignée. S.P.D.

Jadis, très noble jeune homme, les Empereurs, les Rois et les Princes s'adonnèrent très assidûment à l'étude de la
chymie. A présent, cette étude S'est propagée jusque chez
des personnes de moindre condition Cela résulte d'une
remarquable disposition de la Divine Providence, qui a voulu
que l'observation de la Nature fût accessible à tous ceux
qui s'y livreraient avec le seul but d'acquérir sa connaissance,
et après avoir très humblement frappé à sa porte. En vérité,
aucun de ceux qui se sont livrés à cette étude n'a jamais
regretté ses travaux ni ses dépenses. En effet, bien qu'un petit
nombre d'entre eux seulement soit parvenu au but désiré,
il n'en est pas moins vrai qu'en cherchant cette pierre bénie
ils ont découvert bien d'autres trésors cachés dans la Nature,
qu'ils ont destinés à l'usage de la Société humaine.

Or comme, toi aussi, jeune homme très noble, marchant sur les traces de tes ancêtres, très gracieux seigneurs, tu
chéris cette étude, et que tu t'es acquis des connaissances
très étendues dans le règne minéral et dans l'expérimentation
chymique ( sans parler d'autres domaines du savoir), j'ai
voulu te dédier ce petit opuscule, afin que tu persévères dans
ta recherche avec plus d'entrain et plus d'ardeur encore, et
que, ce faisant, tu y trouves quelque délassement, en attendant
de parvenir finalement au terme désiré- J'ai voulu, en outre,
que tu possèdes une petite marque de l'affection que je te
porte, en te rappelant particulièrement que tu l'as méritée,
avec mon estime, par la bienveillance que, spontanément,
tu m'as témoignée. Reçois donc ce très modeste travail en
témoignage de reconnaissance, et ne considère point tant
l'ouvrage que l'intention qui l'a suscité, par laquelle je

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recommande constamment ma personne ainsi que mes
travaux à ta protection. Tu me trouveras, en retour, toujours
prêt à te servir en toute circonstance. Adieu. Fait à Oxford, en
Angleterre, le 6/16 juillet 1623.

M. DANIEL STOLCIUS DE STOLCENBERG BOHEM.

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AVANT-PROPOS DE DANIEL STOLCIUS

A L'AIMABLE LECTEUR
Mon dessein va t'étonner, lecteur très amène, et tu vas t'interroger sur les motifs qui l'ont inspiré. Tel est le double
sort auquel est soumise toute nouveauté. De peur, cependant,
que tu ne formules à mon égard un jugement prématuré, je
vais répondre à ta double interrogation en t'exposant sans
détour le propos de mon petit opuscule. Attarde-toi donc
un peu à ce préambule, et, pour ne pas te trouver ballotté
et mené de-ci de-là dans ce jardin, apprends-en l'origine et
la structure. J'ai l'intention de ne rien dissimuler, en effet,
et je ne me parerai pas plus d'un panache étranger que je
n'utiliserai la plume d'autrui, bien que cela se pratique
couramment à notre époque. Tu vois ici des figures et des
poèmes. Les premières ont été empruntées à d'autres ouvrages,
mais les seconds ont été composés par moi-même, et voici
à quelle occasion : J'apprécie beaucoup les gravures monochromes,
et particulièrement les eaux-fortes, et cela non sans
motif : je pense, en effet, qu'il y a plus d'art à représenter
un sujet en en restituant la ressemblance par l'utilisation
d'une seule teinte, qu'à le charger de couleurs variées.
J'éprouvai donc le désir de me constituer une collection qui
pût recréer ma vue par sa facture artistique et réjouir mon
âme par son symbolisme caché, et cela d'autant plus que,
durant mes pérégrinations d'étudiant en médecine, j'ai été en
proie aux soucis que me causent les nouvelles de l'incroyable
et misérable situation de ma patrie, ainsi qu'au trouble où
me plonge l'idée que des armées y errent ça et là.

Or j'ai découvert par hasard ces eaux-fortes chez Lucas Jennis à Francfort, et comme elles me séduisaient, je lui
exposai mon désir. Il l'approuva, exauça mon voeu, mais me
pria de composer, pour ces images, de petits poèmes qui
seraient publiés à ton intention, cher Lecteur. Que faire ?
Décliner l'offre eût été se montrer indolent et ingrat;
l'accepter, risquer de paraître présomptueux et téméraire.
Néanmoins, j'ai mieux aimé être taxé de présomption que
d'ingratitude, et de témérité que d'égoïsme. Je m'engageai
donc à mettre en vers une prose déjà existante, ainsi qu'à

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décrire, non point tant la signification de ces images que leur
apparence, ce qu'à ce moment je me faisais fort d'accomplir
aisément. Cependant, m'étant mis au travail, et l'ayant avancé
déjà jusqu'à moitié, je m'aperçus que le commentaire ne
correspondait pas aux figures, pour lesquelles je ne pouvais
trouver d'interprétation nulle part, et je me rendis finalement
compte que je me trouvais égaré dans les détours d'un
labyrinthe inextricable, où je ne pouvais plus me retrouver.
Pour ne pas lâcher pied au milieu de si grandes difficultés,
je confrontai ces écrits philosophiques les uns avec les autres,
et j'en déduisis le commentaire de ces figures, que je n'ai
pas craint de te communiquer, cher Lecteur.

Je l'ai fait, non point pour y trouver quelque avantage particulier, ni même quelque renom, mais pour satisfaire aux
désirs de mon ami ainsi qu'à mes promesses, et aussi, cher
Lecteur, pour te soulager dans tes travaux, afin que tu ne
t'efforces point de pénétrer d'énormes in-folios avec grande
perte de temps, mais que tu te trouves en mesure de suivre
fidèlement les traces de la Nature. Veux-tu que je te le confie
tout net ? Je ne me préoccupe ici que d'une seule chose, c'est
de t'inciter à l'amour de Vulcain, c'est-à-dire du feu philosophique.
On peut en effet, grâce à lui, procéder à un examen
plus approfondi de la nature, et acquérir une meilleure
connaissance des maladies et des remèdes qui leur conviennent,
faisant ainsi bénéficier le genre humain de grands
bienfaits.

Dans cette économie du monde, Vulcain est à lui seul le sommelier et l'intendant de presque tous les secrets de la
Nature. Sans lui, nous n'aurions jamais appris les séparations
et préparations des métaux; nous n'aurions jamais imagine
la résolution de toutes choses en leurs trois principes; nous
n'aurions jamais connu la véritable génération et transplantation
des choses, non plus que l'origine des maladies et
l'explication de leurs remèdes, et, pour tout dire, nous
n'aurions jamais rien connu de véritable, mais seulement les
vaines ombres des choses, au lieu des choses elles-mêmes, à
l'instar d'Ixion, ou encore comme les petits renards d'Esope,
sautillant autour du vase de verre contenant le ragoût.

C'est pourquoi nous devons rendre à Dieu des actions de grâces continuelles pour un don aussi prodigieux, et aussi,
transmettre ce trésor à nos descendants. Marchant à la

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lumière de ce flambeau, nous ne nous égarerons point dans les
ténèbres; appuyés sur ce bâton, nous ne tomberons pas dans
un chemin glissant; nous ne jurerons pas davantage par les
paroles trompeuses ou la fantaisie vaine de qui que ce soit,
mais, en suivant le fil de la nature, nous examinerons toute
chose à l'épreuve de la raison et de l'expérimentation au foyer,
et nous nous saisirons avidement du vrai en rejetant le faux.

En pénétrant les abîmes inépuisables de la Nature et les merveilles immenses que contient ce théâtre de l'Univers tout
entier, nous serons incités à la louange et à la glorification de
son Créateur. Nous nous efforcerons alors de venir en aide
à notre prochain avec plus de promptitude et d'efficacité,
sans envie ni avarice.

Car le but principal de toutes nos actions doit être de tout ramener à l'amour de Dieu et du prochain. Je n'ai rien à voir
avec ceux qui agissent autrement, et même je m'en moque :

« Car celui qui s'entend à faire paraître Blanc ce qui est noir, et noir ce qui est blanc,
Celui-là est noir et mauvais; garde-t-en bien, mon frère. »

Reçois donc ce qui t'est destiné, uses-en à ta guise, et prends plaisir à te promener dans notre jardin, aux figures
empruntées, partie au célèbre et très érudit M. Maier, très
illustre docteur en médecine et en philosophie, partie à feu
J. D. Mylius, chimiste très industrieux. Et considère mes petits
vers avec bienveillance.

Ne t'étonne point, cher Lecteur, de ce qu'il te soit découvert si peu de choses ici. Tu recevras certainement des
présents plus rares à mon retour, je te le promets. C'est
pourquoi tu dois souhaiter à ton fidèle et loyal compatriote
et ami un prompt retour dans son pays.


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pict

ANAGRAMME
LUCAS JENNIS LA LUCINE DU VIEILLARD

Jadis Lucine prêtait son assistance aux accouchements
Afin que le nouveau-né apparaisse sous d'heureux auspices.
Toi tu recherches les très savants écrits de l'antique Hermès,
Tu leur prêtes l'appui de ton nom et de tes moyens pour qu'ils
[voient le jour. Cela fait qu'à bon droit tu seras intitulé la LUCINE de
[l'antique VIEILLARD, Continue dans cette voie, vis heureux et prospère longtemps.

M. Daniel Stolcius de Stolcenberg Bohémien, Candidat en Médecine.
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pict

ACROSTICHE
sur le Maître très distingué LUCAS JENNIS par le très célèbre Daniel STOLCIUS

Comme Cynthie, baignée dans la lumière de Phoebus
[vomissant la flamme, Vivifie tout, LUCAS, sous l'action de la chaleur :
Ainsi le renom de Stolcius brillera parmi les Sages.
Il détient la multitude des secrets adages des profonds
[Sapients Parce que tu prends en charge les nombreux écrits de l'art
[chimique, La célébrité, la gloire, des honneurs accrus rejailliront sur toi.

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pict

Prima Clavis Basilii Valentini

Fulvo Regis fiat diadema metallo.
Jungatur sponso sponsa pudica suo.
Inde lupo rapido comedendum porrige regem,
Idq; ter, atque lupum fortiter igne crema.
Hinc rex prodibit macula purgatus ab omni,
Sanguine qui proprio te renovare potest.

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Planche I


PREMIERE CLEF DE BASILE VALENTIN

Que l'épouse pudique soit jointe à son époux, La couronne du roi, faite d'un métal fauve. Livre ensuite le roi à la faim d'un loup vif. Fais cela par trois fois, et consume le loup [par un feu très violent. Le roi en sortira pur de toute souillure, Et de son propre sang pourra te rénover.
Le roi et la reine de l'oeuvre, l'or et l'argent philosophiques, ont à leurs pieds les agents qui doivent les purifier et
les rendre aptes à s'unir.

Les deux protagonistes humanisés correspondent respectivement au feu et à l'eau, éléments primordiaux par rapport
auxquels ceux de l'air et de la terre tiennent un rôle d'intermédiaires
(1).

Cette situation respective des éléments du macrocosme est également celle des corps chimiquement définis qui leur
correspondent symboliquement et opérativement dans la
constitution du microcosme alchimique. Au couple métallico-
minéral, agent-patient, feu-eau, soleil-lune, mâle-femelle, vient
s'adjoindre, non moins indispensable, quoique intermédiaire,
celui des deux corps salins appelés « aidants » ou valets.

Remplissant les fonctions de la terre et de l'air, enveloppes
et milieux des deux éléments précédents, qu'ils masquent, ces
aidants, par leur étroite union avec le couple alchimique,
transforment à ce point l'apparence et les fonctions de ses
protagonistes, que les meilleurs auteurs emploient, pour
décrire l'opération qu'ils provoquent, les termes de retournement
ou de renversement.

Rien ne rend mieux compte de ces phénomènes subits, que la brusque irruption, sur la scène du théâtre chimique,
d'acteurs imprévus, sous le costume et le masque nouveau
desquels le néophyte devra reconnaître un des anciens personnages
(ou plusieurs fondus en un seul).

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**** A T T E N T I O N ****

Fin du texte de ce document, ce document étant sujet à droits d'auteur.
**** A T T E N T I O N ****




TABLE pages
I. -- LA PRESENTE REEDITION DU VIRIDARIUM CHYMICUM

Avertissement ................................................. 9
Introduction .................................................. 17
Annexe I Sources bibliographiques des gravures ................ 33
Annexe II Dorothea Juliana Wallichin .......................... 36
Annexe III Les précédentes rééditions du Viridarium ........... 39

II. -- L'EDITION ORIGINALE DU VIRIDARIUM CHYMICUM

Frontispice de 1624 ........................................... 43
Traduction du titre ........................................... 45
Dedicace de Daniel Stolcius à l'aimable lecteur ............... 46
Dédicace de Daniel Stolcius à Iosuah von der Thann ............ 47
Avant-Propos de Daniel Stolcius à l'aimable lecteur ........... 49
Anagramme ..................................................... 52
Acrostiche .................................................... 53


LISTE DES GRAVURES

Pl. I Première clef de Basile Valentin. 55
Pl. II Deuxième clef. 60
Pl. III Troisième clef. 63
Pl. IV Quatrième clef. 67
Pl. V Cinquième clef. 71
Pl. VI Sixième clef. 75
Pl. VII Septième clef. 79
Pl. VIII Huitième clef. 83
Pl. IX Neuvième clef. 87
Pl. X Dixième clef. 93
Pl. XI Onzième clef. 96
Pl. XII Douzième clef. 99
Pl. XIII La matière de la pierre philosophique. 103
Pl. XIV Trois possesseurs de la pierre. 108
PT. XV Mercure, seign. de ttes choses de ce monde. 112
Pl. XVI Hermès Trismegiste Egyptien. 116
Pl. XVII Marie la Juive. 119
Pl. XVIII Democrite, Grec. 124
Pl. XIX Morien, Romain. 128
Pl. XX Avicenne, Arabe. 132
Pl. XXI Albert le Grand, Germain. 136
Pl. XXII Arnauld de Villeneuve, Français. 141
Pl. XXIII Thomas d'Aquin, Italien. 146
Pl. XXIV Raymond Lulle, Espagnol. 150
Pl. XXV Roger Bacon, Anglais. 154
Pl. XXVI Melchior Cibinensis, Hongrois. 159
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Pl. XXVII Michel Sendivogius, Polonais. 164
Pl. XXVIII Les Météores. 170
Pl. XXIX Les Minéraux. 173
Pl. XXX Les Végétaux. 176
Pl. XXXI Les Animaux. 180
Pl. XXXII L'Homme. 183
Pl. XXXIII Division de la pierre en quatre éléments. 187
Pl. XXXIV Quatre opérations : solution, ablution, conjonction,
fixation. 190
PI. XXXV La pierre philosophale constituée d'une âme, d'un
corps, d'un esprit. 192
Pl. XXXVI Notre Dragon. 196
Pl. XXXVII Premier degré : Calcination. 200
Pl. XXXVIII Deuxième degré : Solution. 203
Pl. XXXIX Troisième degré : Séparation. 206
Pl. XL Quatrième degré : Conjonction. 209
Pl. XLI Cinquième degré : Putréfaction. 212
Pl. XLII Quatre degrés de chaleur. 215
Pl. XLIII Sixième degré : Congélation. 218
Pl. XLIV Septième degré : Cibation. 221
Pl. XLV Huitième degré : Sublimation. 225
Pl. XLVI Neuvième degré : Fermentation. 228
Pl. XLVII Dixième degré : Exaltation. 231
Pl. XLVIII Onzième degré : Multiplication. 234
Pl. XLIX Quatre Eléments. 236
Pl. L Les sept métaux. 239
Pl. LI L'Union. 242
Pl. LII Mercure. 245
Pl. LIII La Teinture. 248
Pl. LIV L'Eau des Sages. 251
Pl. LV Les deux soufres. 254
Pl. LVI L'Elixir. 256
Pl. LVII La Conjonction. 258
Pl. LVIII L'Augmentation. 260
Pl. LIX La Cibation. 263
Pl. LX Les miracles de notre pierre. 266
Pl. LXI L'Eau et la Vie. 269
Pl. LXII L'Airain des Philosophes. 272
Pl. LXIII Le feu philosophique. 275
Pl. LXIV Le bain des philosophes. 278
Pl. LXV La conjonction. 281
Pl. LXVI La putréfaction. 284
Pl. LXVII L'extraction de l'âme ou l'imprégnation. 287
Pl. LXVIII L'ablution ou la mondification. 290
Pl. LXIX La jubilation de l'âme ou la sublimation. 293
Pl. LXX La germination. 296
Pl. LXXI La fermentation. 299
Pl. LXXII L'illumination. 302
Pl. LXXIII La nutrition. 304
Pl. LXXIV La fixation. 306
Pl. LXXV La multiplication. 309
Pl. LXXVI La revivification. 311
Pl. LXXVII La perfection. 314
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Pl. LXXVIII Le lion vert. 317
Pl. LXXLX Notre or. 319
Pl. LXXX La résurrection du roi. 322
Pl. LXXXI Trois fontaines d'eau pérenne. 324
Pl. LXXXII Le philosophe. 327
Pl. LXXXIII La nymphe de notre mer. 331
Pl. LXXXIV Notre soufre. 334
Pl. LXXXV L'oeuf des philosophes. 337
Pl. LXXXVI La génération. 340
Pl. LXXXVII La conjonction. 344
Pl. LXXXVIII La mortification. 347
Pl. LXXXIX La putréfaction. 350
Pl. XC L'Albification. 353
Pl. XCI La Rubification. 355
Pl. XCII Le songe ou la vision. 357
Pl. XCIII Le symbole de notre vierge. 361
Pl. XCIV L'Atlas rhodostaurotique. 364
Pl. XCV La table d'émeraude d'Hermès. 369
Pl. XCVI Nouveau symbole. 373
Pl. XCVII Autre symbole. 376
Pl. XCVIII La matière première. 379
Pl. XCIX Première opération. 382
Pl. C Seconde opération. 385
Pl. CI Troisième opération. 387
Pl. CII Quatrième opération. 389
Pl. CIII Cinquième opération. 391
Pl. CIV Sixième opération. 394
Pl. CV L'oeuvre philosophal tout entier. 397
Pl. CVI Le symbole de Saturne. 400
Pl. CVII Le blason de notre héros. 403
Index iconographique. 406
Table. 408

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achevé d'imprimer sur les presses de l'Imprimerie Néo-Typo 25000 BESANCON 2e trimestre 1975
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