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Réfer. : 0002 .
Auteur : Blanquart Henri.
Titre : Atlantis La Basilique hermétique de Guingamp (Nouvelle édition).
S/titre : .
Editeur : Atlantis. Vincennes.
Date éd. : 2002 .
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**** A T T E N T I O N ****
Ce document étant sujet à droits d'auteur,
n'est composé que du début, et des tables éven-
tuelles. Reportez-vous aux références ci-dessus
pour vous le procurer.
**** A T T E N T I O N ****
© Éditions Atlantis, 2002.
Crédits photographiques :
Reproduction :
"Les amis du pays de Guigamp", n° 20, juin 1996
"La Basilique hermétique de Guigamp", n° 253, août 1969
"La Basilique Notre-Dame de Bon Secours", SAEP Édition
"Le pays de Guigamp", n° 11
Grand portail fermé en une de couverture (Photo Les Amis du pays de Guigamp)
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LA BASILIQUE HERMÉTIQUE
DE GUINGAMP
Grand portail Ouest, petite porte ouverte (Photo Les Amis du Pays de Guingamp)
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INTRODUCTION
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Le texte que voici est, à l'origine, celui qui avait fait l'objet du numéro spécial
(N° 253 de juillet 1969) de la revue ATLANTIS, qui lui-même reprenait la conférence
faite en ATLANTIS, le 27 janvier 1968.
La Basilique de Guingamp est d'une richesse symbolique telle, qu'à chaque visite, il
est possible de découvrir d'autres éléments qui avaient précédemment échappé au
chercheur.
Il s'en suit que le présent ouvrage s'est enrichi de nombreux détails qui ne se trouvaient
pas dans le N° d'ATLANTIS en question.
D'autre part, nous avons approfondi les commentaires que nous avions présentés
précédemment.
Beaucoup de visiteurs nous ont déclaré qu'ils arpentaient cet édifice avec en mains
le présent opuscule. Nous nous réjouissons de pouvoir ainsi aider à la découverte de ce
haut lieu chargé d'histoire et du message des initiés bâtisseurs des siècles passés. Il est
vrai que nous sommes en Bretagne et que l'atmosphère qui règne en ce pays celte
ajoute au mystère et à la grandeur de cette Basilique, placée sous la protection de Notre-
Dame de Bon Secours.
Il y a des peuples qui vivent de part et d'autre de ce que les géographes appellent
« une frontière naturelle ». Ainsi en est-il des Catalans qui habitent des deux côtés des
Pyrénées. La montagne, pour ce peuple, loin d'être une frontière, est un trait d'union. Il
en est de même des peuples qui habitent de part et d'autre du Rhin. Voyez les inscriptions
des vieilles pierres, dans les villages alsaciens : les racines de ce peuple sont bien
les mêmes des deux côtés du fleuve... Malgré les guerres fratricides qui ont fait jadis
du Rhin une frontière de haine, là encore, dans la réalité profonde de l'histoire des hommes,
le fleuve est un trait d'union et non une frontière. Matila GHIKA a très bien montré
que les Loges compagnonniques qui ont bâti la cathédrale de Strasbourg, ont toujours
été d'obédience germanique, quels qu'aient été les changements de nationalité
dus aux vicissitudes de l'histoire... N'en est-il pas de même de la France et du Québec ?
L'océan lui-même n'a pas réussi à séparer les frères de race et de culture, et plusieurs
siècles de vie commune avec les « étrangers » anglais n'ont pas pu faire d'eux des
citoyens canadiens à part entière : ils restent français de langue et de coeur !
Parfois c'est l'inverse que l'on constate : ainsi, aucun fleuve, aucune chaîne de montagne
ne sépare la Bretagne du reste de la France. Pourtant, à vivre en Bretagne, on sent
bien que plusieurs siècles d'histoire commune n'ont pas réussi à fondre les Bretons
dans le reste de la population française. Ils sont français, bien sûr et savent, quand il le
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faut, le montrer de façon indiscutable et éclatante, mais, à vivre en Bretagne, on sent vite
un « quelque chose » de différent : ils sont bretons avant d'être français ! Il y a quelques
décennies, assistant à un bal breton à Quimper, nous vîmes arriver dans la ville un
homme vêtu du kilt : il avait traversé la mer pour venir voir ses frères ; il ne parlait pas
un mot de français et les Bretons pas un mot d'anglais. Mais en breton, ils se comprirent
aussitôt. Là encore, de part et d'autre de la mer, le même peuple, les mêmes racines. La
mer qui, apparemment, sépare, unit au contraire mieux que ne saurait le faire la plate
campagne, aux environs de Rennes... On pourrait d'ailleurs faire une comparaison semblable
concernant le peuple écossais par rapport au peuple anglais proprement dit...
mais ne ravivons pas les luttes héroïques de jadis... La Bretagne a toujours été un monde
à part, fermé sur lui-même, fidèle, à ses racines, à sa langue, à ses traditions restées vivantes
jusqu'à nos jours, depuis des siècles...
Lors du Grand Pardon de 1966, à Guingamp, le soir, dans la Basilique illuminée de
milliers de bougies, et pendant que des airs bretons étaient joués à la bombarde, j'ai pu
voir une vieille bretonne pleurer de joie au milieu de la foule en entendant ces mélodies
prenantes qui avaient bercé toute sa vie... Il m'a été difficile de ne pas pleurer d'émotion
moi aussi, ce soir-là...
Au Moyen Age, alors que toute la
Chrétienté se ruait sur les «
Chemins
de Saint Jacques » pour se rendre à
Compostelle comme les Musulmans
allaient à La Mecque... les Bretons restaient
chez eux. Sur les cartes qui retracent
cette fantastique épopée pédestre,
les grands chemins qui drainaient
les pèlerins de toute l'Europe vers
Compostelle, sillonnent la France
entière : seule, de petits rameaux sans
importance partent de Bretagne.
Non point que les Bretons manquassent
de foi et de ferveur religieuse
- tout le monde connaît le mysticisme
breton - mais simplement parce qu'ils
n'avaient nul besoin de se rendre à
Compostelle, ayant chez eux, en
Bretagne même, comme nous allons le
voir, tout ce qu'il fallait pour le
Grand
Pèlerinage.
La Vierge Noire, placée, comme jadis, sur son socle (id)
(Photo des Amis du Pays de Guingamp)
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PREMIÈRE PARTIE
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LA BASILIQUE NOTRE-DAME DE BON SECOURS
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La Bretagne se divise en deux parties bien distinctes : D'une part l'Armor, le pays de
la mer, avec ses nombreux ports abritant les plus beaux bateaux et les meilleurs marins
du monde (oui, oui, sans chauvinisme : n'oublions pas que, jadis, Concarneau était le
plus grand port de pêche
du monde... et ne faisons, je vous prie, aucune « comparaison »
avec les marins de l'autre côté de l'eau, dont le roi, comme disait la chanson,
« nous avait déclaré la guerre » tous les gamins de ce côté-ci chantaient ça jadis...).
D'autre part l'Argoat, le pays des forêts et de l'intérieur des terres, qui abritait jadis un
peuple en sabots, proche de la nature, sachant la comprendre et lui parler, mieux que
quiconque...
Or, à la limite de l'Armor et de l'Argoat, sur les bords d'une petite rivière, le Trieux,
maintenant devenue un simple gros ruisseau, se dressait une forteresse dont le destin fut,
au cours des siècles, des plus mouvementés, et dont le nom nous révèle que quelque
chose d'important se passait là, depuis fort longtemps :
GUINGAMP.
En effet, si le renom de cette actuelle petite sous-préfecture ne dépasse pas des limites
modestes, il n'en fut pas de même dans les temps anciens, où le nom même de
Guingamp avait une résonance toute particulière.
On traduit communément, de nos jours, « Guingamp » par « Camp blanc » ou « lieu
blanc », ce qui n'est pas très évocateur et n'a pas non plus grande valeur explicative. Il
en va tout autrement quand on sait que «
gwyn », actuellement traduit par « blanc », était
le nom donné à la sphère supérieure spirituelle dans la cosmogonie druidique.
Traduisons, si vous voulez bien, par l'expression catéchistique de «
paradis », quoique le
«
gwynfyd » (ou « gwenved ») soit tout autre chose que ce que les dames catéchistes de
campagne et d'ailleurs appellent le « paradis ». Vu sous cet angle, la meilleure traduction
de « Guingamp » serait assurément « lieu paradisiaque », ou plutôt «
Haut Lieu », ou
encore : «
Centre spirituel ».
En effet, sans vouloir nous lancer dans des explications savantes (que d'autres ont
développées mieux que nous ne saurions le faire), voici en quelques mots, comment
nous pourrions décrire l'enseignement de la cosmologie druidique, ce qui nous permettra
de mieux situer Guingamp et son importance dans la Bretagne de jadis (et dans
la Bretagne actuelle, d'ailleurs, car, c'est bien connu, l'Esprit souffle où il veut et continue
de souffler à Guingamp même si certains, à cause de leur carapace, ne sont plus
capables de le percevoir de nos jours...).
L'univers est constitué de trois cercles concentriques, les cercles de : Gwenved,
Abred et Keugant. Dans la croix druidique, d'une rigoureuse construction géométrique,
ces cercles ont des diamètres bien déterminés, fondés sur le nombre 9, à savoir : diamètre
9 pour Gwenved, 27 pour Abred et 81 pour Keugant, comme l'a remarquablement
expliqué « Celui du Pays de l'Ours » dans son livre «
La Voie du Druide » (Éditions
Soleil natal 1998). Voici tout d'abord les trois cercles avec leurs diamètres respectifs :
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Plan de la Basilique
(Plan d'après J. Boulbain des Amis du Pays de Guingamp)
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AUTOUR DE LA BASILIQUE
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AUTOUR DE GUINGAMP
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Descendant de la Basilique vers la Grand Place de Guingamp, la « Place du Centre »,
on aperçoit de suite la célèbre fontaine « La Plomée », connue dans toute la région et
que nous allons étudier.
Auparavant, nous venons de passer la « Maison de la Duchesse Anne », que n'a probablement
jamais habitée la célèbre duchesse...
Quelques pas plus bas, sur le même trottoir, la porte d'une maison est ornée de
coquilles Saint-Jacques : nul doute qu'un adepte habitait cette maison...
Mais voici en haut de cette place triangulaire, à la pointe supérieure tournée vers
la Basilique, la fontaine La Plomée. Construite au XVe siècle, remaniée en 1745 par le
sculpteur Corlay, elle rappelle les triples fontaines ou sources celtiques ou pré-celtiques
que l'on retrouve encore parfois dans cette vieille terre bretonne.
La Plomée, censée figurer la Vierge Marie foulant de son pied le serpent, est en fait
érigée à la gloire de la déesse celtique Dana ou Ana, dont les attributs étaient le serpent
et le bélier. C'est pourquoi le bassin inférieur est flanqué de quatre têtes de béliers symbolisant
la matière brute du début de l'oeuvre. Nous retrouvons ces mêmes béliers à la
croisée du transept, dans la Basilique.
Juste au-dessus des têtes de béliers se trouve un motif ternaire apparemment « décoratif
», qui court tout autour de ce bassin inférieur. Dans l'Égypte ancienne, rien n'était
« décoratif ». Tout était didactique. Les constructeurs, tailleurs de pierre, maîtres verriers
de jadis, eux aussi, ne « décoraient » pas : ils instruisaient ceux qui étaient capables de
lire les messages présentés dans la pierre ou les vitraux. L'ensemble des
quatre têtes de
béliers et la frise
ternaire qui court
au dessus, rappelle le « 4 et 3 » fondamental enseigné
par les maîtres de la Basilique et que chacun de nous doit
reconnaître et maîtriser.
Le second bassin, lui, est soutenu par quatre imposants griffons dont le symbolisme
est bien connu : leurs extrémités inférieures nous apprennent que toute vie vient de
l'eau. Leur tête de cheval confirme l'enseignement de la psychanalyse en situant ce degré
moyen d'évolution dans ce que les occultistes appellent le « plan astral », et les ailes nous
montrent l'aspiration évolutive vers le spirituel, que nous atteindrons au troisième bassin.
Ajoutons que le cheval était souvent l'animal « fétiche » sacrifié par les Celtes (comme
à Solutré, où l'on a retrouvé les squelettes de centaines de chevaux rituellement sacrifiés).
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**** A T T E N T I O N ****
Fin du texte de ce document, ce document étant sujet à droits d'auteur.
**** A T T E N T I O N ****
TABLE DES MATIÈRES
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Page
- Introduction | 03
|
- Historique | 06
|
- La Basilique Notre-Dame de Bon Secours | 11
|
- La croix Druidique | 12
|
- Le Sanctuaire de Notre-Dame de Bon Secours | 15
|
- La Chaîne d'arpenteur | 15
|
- L'Homme Cosmique | 16
|
- Le Labyrinthe | 17
|
- Le Baphomet | 18
|
- Le Coffre du XVe siècle | 19
|
- Un métal alchimique | 20
|
- L'inscription sur le phylactère, du grand portail ouest | 21
|
- La statue de Saint-Jacques | 23
|
- Porche Sainte-Jeanne | 24
|
- Portail au Duc | 24
|
- Vitrail façade Nord | 25
|
- Vitrail Sud | 27
|
- Vitrail Ouest | 29
|
- Le Maître coiffé de sa toque ornée d'une plume | 30
|
- L'Alchimiste | 31
|
- Plan de la Basilique | 34/35
|
- Les Fonds baptismaux | 36
|
- le Combat des deux natures | 37
|
- La signature du Maître | 38
|
- Le triforium oriental | 39
|
- La nef, côté Sud | 40
|
- La nef, côté Nord | 40
|
- Le Couronnement du moine bénédictin Basile Valentin | 42
|
- Autour de la Basilique, autour de Guingamp | 45
|
- La Plomée | 46
|
- L'église de Bourbriac | 48
|
- Le Vitrail Nord de l'Église de Bourbriac | 49
|
- Le vitrail de l'Église Notre-Dame de la Cour | 50
|
- L'Église de Notre-Dame de la Cour | 51
|
- Ruine de l'Abbaye de Beauport | 52
|
- Motif Hermétique dans le cloître de l'Abbaye de Beauport | 53/54
|
- Conclusion | 55
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Du même auteur
Les Mystères de la Nativité christique
Les Mystères de l'Évangile de Jean
Les Mystères de l'Évangile de Luc
Les Mystères de l'Évangile de Marc
Les Mystères de l'Évangile de Matthieu
Les Mystères de la Messe
La Spiritualité fondamentale dans les Dialogues avec l'ange
Les Mystères du Peuple Juif
Les Mystères de la Genèse
Tous ces ouvrages sont édités par les :
Éditions Le Léopard d'Or
8, rue du Couëdic 75014 PARIS
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Impression : EUROPE MEDIA DUPLICATION S. A.
F 53110 Lassay-les-Châteaux
N° 9043 - Dépôt légal : mars 2002
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